Suite à l’explosion sociale et à la mobilisation des jeunes des quartiers populaires sur les barrages en novembre dernier, l’État a décidé d’élaborer un « plan jeunes » en Guadeloupe.
Le 7 décembre, le préfet a réuni 30 maires ou leurs adjoints et plusieurs dirigeants des services de l’État comme la rectrice, la directrice de l’ARS, etc. Des groupes de travail devront se pencher sur trois thèmes : se former et travailler en Guadeloupe, bien vivre en Guadeloupe, vivre ensemble en Guadeloupe. Pour chaque groupe une cinquantaine de représentants issus de la jeunesse, des étudiants, de patrons et d’associations. Les propositions seront ensuite transmises aux différents ministères. Pour « apaiser la colère » en Guadeloupe et en Martinique le ministre de l’Outremer, Sébastien Lecornu, s’est engagé à financer 1 000 contrats aidés pour les jeunes. Cette première mesure du ministre nous donne déjà l’idée sur leur intention. Ils n’ont pas la volonté politique de résoudre le problème du chômage de masse aux Antilles. En Guadeloupe, le taux de chômage est très élevé, 60 % des jeunes de moins de 25 ans sont privés d’emplois. Les jeunes militants sur les barrages, les jeunes chômeurs devront créer des comités d’action et de lutte partout dans les quartiers et exiger des emplois pérennes pour tous.