En Martinique, plus de la moitié de la population est toujours non-vaccinée contre le covid-19. Les mobilisations des agents de la Santé en colère contre l’obligation vaccinale et contre les suspensions se sont poursuivies tout au long de la semaine.
Chaque jour, autour de leur collectif « Convergence des luttes » la plupart des syndicats de la Santé, des pompiers et des professionnels de santé libéraux, sont en action. L’objectif pour eux est toujours de dénoncer les milliers de courriers de mise en demeure en vue de suspensions ignobles des agents non vaccinés. Ces derniers n’ont commis aucune faute professionnelle. Il s’agit aussi de demander des comptes aux chefs d’établissement sur la capacité de prise en charge des patients.
Lors des différentes prises de paroles, certains intervenants mettent aussi l’accent sur le fait qu’il est encore possible, par la mobilisation de tous, vaccinés et non vaccinés, d’imposer la présence des collègues « suspendus » sur leur poste de travail. Ils déclarent ainsi pouvoir assurer la « continuité des soins » à la population.
Pour ne pas subir les effets d’une suspension immédiate, notamment sur leur salaire, un certain nombre d’agents ont accepté de s’inscrire pour des entretiens avec des professionnels de la CRSA (Conférence régionale de la santé et de l’autonomie). Ils seraient autour d’un millier qui, par ce biais, ont eu la possibilité de repousser leur suspension à la fin du mois de janvier. Mais, sur le fond, rien ne change. Le gouvernement repousse au mieux de quelques semaines ses échéances scélérates. En attendant, face à la politique ignoble de l’État, les mobilisations de protestation se poursuivent.