Le 12 janvier, à la demande de Serge Letchimy, Josette Manin, députée du Centre Atlantique, a présenté un amendement visant à substituer le titre de « Président de la CTM » à celui de « Président du conseil exécutif » (PCE) de la CTM (Collectivité territoriale de la Martinique). Cette initiative a déclenché des cris d’orfraie chez les adversaires du groupe de Letchimy.
La proposition n’a pas été retenue.
La CTM est une collectivité territoriale qui, depuis décembre 2015, remplace le Conseil Régional et le Conseil Général et qui s’articule autour de deux instances.
La première instance est l’Assemblée de Martinique composée de 60 membres. Elle est issue du vote direct des électeurs à partir des listes divisées en quatre sections. Lors de la première réunion de cette assemblée, les élus procèdent à l’installation de la seconde instance, le Conseil Exécutif, qui est composé de neuf membres choisis parmi les membres de l’Assemblée. Une fois élus, ces derniers cessent d’être membres de l’Assemblée et sont remplacés par les suivants.
En fait, le vrai dirigeant de la collectivité est identifié comme étant celui qui était désigné « candidat tête de liste ». Ainsi, en 2015, c’était Alfred Marie-Jeanne. Aujourd’hui, c’est Serge Letchimy. Du coup, ce dernier n’est plus député.
Mais tout cela ne montre qu’une chose : que la recherche de titres plus ronflants et les débats des élus révèlent parfois des préoccupations totalement insignifiantes.