Le lundi 10 janvier dernier au tribunal de Fort-de-France, trois militants anticolonialistes ont été jugés en appel. Il s’agit de Lubert Labonne dit Lulu, de Bruno Pelage « Volkan » et de Kévin Zobal dit Dalsim.
Cette affaire date du 9 septembre 2021. Un groupe de manifestants, certains arborant leur drapeau RVN (rouge, vert, noir) sont partis du pont de la Lézarde. Ils se dirigeaient vers l’aéroport du Lamentin, pour protester contre l’obligation vaccinale et la vaccination. Ils ont été interceptés en route par les forces de répression. Il y eut des heurts avec les forces de police. Les trois militants nationalistes cités plus haut ont été mis en garde à vue.
Le 25 mars dernier, ils ont été jugés, condamnés à de la prison ferme et mis en prison.
Le jugement en appel du 10 janvier dernier les a condamnés à purger le restant de leur peine (six mois) à domicile sous surveillance électronique.
D’autres faits se sont produits le vendredi 15 octobre 2021, aux entrées de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman du CHUM. Ce jour-là des policiers de la Compagnie départementale d’intervention et un escadron de gendarmes mobiles avaient chargé près de 350 agents hospitaliers qui étaient mobilisés contre l’obligation vaccinale. Ils avaient été contrés par la mobilisation des agents, rassemblés jusqu’aux abords des urgences.
C’est à la suite de ces faits qu’Olivier Bérisson du mouvement « Mun » et Marvin Thodiard ont été convoqués le mardi 18 janvier 2022, au commissariat de Fort-de-France. Ils ont été présentés aux juges de la détention et des libertés. Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et seront jugés ultérieurement pour « faits d’outrage à agent ». Des militants ou sympathisants, anticolonialistes, s’étaient rassemblés en solidarité durant leur garde à vue.
Dans ce même cadre des violences survenues le 15 octobre dernier au CHUM, le secrétaire général de l’USAM (Union syndicale autonome de Martinique), Alain Phares, ainsi que deux autres militants ont été également mis en garde à vue et entendus par la police au commissariat de Fort-de-France les jeudi 20 et vendredi 21 janvier. Un comité de soutien a été constitué pour soutenir tous ces militants qui luttent contre l’obligation vaccinale, contre les suspensions de salaire et contre le gouvernement qui veut mettre au pas les travailleurs.