Le 25 janvier dernier, la dette de la structure s’élevant à huit millions d’euros, le tribunal judiciaire de Fort-de-France a mis l’ADARPA (Association départementale d’aide aux retraités et personnes âgées), en liquidation judiciaire. En conséquence, 157 emplois salariés se trouvent menacés.
Il y a cinq ans déjà, suite à des dettes sociales et fiscales s’élevant à trois millions d’euros, la structure avait fait l’objet d’une mise en redressement judiciaire avec 30 licenciements secs. S’en était suivi un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi). Ce plan avait été mis en œuvre par l’employeur. Ce dernier, évoquant de vagues raisons économiques pour dissimuler une quelconque responsabilité dans une gestion hasardeuse, avait fait les salariés payer le prix fort : gel des salaires, suppression de la subrogation santé, et une nouvelle réduction de l’effectif salarié, par la mise en œuvre d’un plan de départs volontaires à la retraite.
Aujourd’hui l’équation est la même. Les travailleurs de l’ADARPA, toujours au front auprès des personnes en difficulté, se trouvent à nouveau menacés dans leur emploi.
Il se dit néanmoins que l’emploi sera défendu. Mais si le ton a changé c’est surtout parce que les salariés semblent être déterminés à ne pas se laisser jeter à la rue après des années de travail.
Pouvoirs publics, CTM (Collectivité territoriale de Martinique), justice, ou direction de l’ADARPA, tout ce petit monde aura à faire face à la détermination des travailleurs de l’association. Ils sont déterminés à ne pas faire les frais d’une quelconque réorganisation de l’action sociale et à défendre leur emploi.