Le 17 mars 2022, un appel à la grève était lancé en France pour exiger une augmentation des salaires et du pouvoir d’achat, autant dans le privé que dans la fonction publique.
En Martinique le mouvement n’a pas été massivement suivi sauf dans quelques établissements scolaires et de façon limitée. Une précédente journée de grève et de manifestations avait eu lieu le 27 janvier pour les mêmes raisons.
Alors que les syndicats (FSU, CGT, UNSA, Solidaire, etc.) avaient appelé depuis longtemps à une journée de grève de 24 heures pour le 17 mars, le gouvernement a annoncé quelques heures avant le début du mouvement que la valeur du point d’indice de la fonction publique allait être revue à la hausse… après les élections. Une manœuvre grossière pour tenter de dissuader les travailleurs de se mobiliser.
Depuis 2010, le salaire des agents de la Fonction publique est bloqué. Depuis plusieurs mois, on constate que les prix (denrées alimentaires et autres) s’envolent, que les prix des produits pétroliers flambent, alors que les salaires, les pensions, les minima sociaux restent bloqués. Dans le même temps, les profits des entreprises crèvent des plafonds. Et la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine est venue fournir un motif supplémentaire pour augmenter les prix.
C’est dire qu’une augmentation générale des salaires, dans le secteur privé comme dans la fonction publique, mais aussi des pensions et des minima sociaux, est indispensable. D’ailleurs, en instaurant un chèque énergie attribué aux personnes ayant un revenu inférieur à 2000 euros nets, le gouvernement a indiqué lui-même le montant minimum indispensable pour vivre aujourd’hui. Il faudra bien plus que ces grèves timides pour augmenter vraiment les salaires. Seul un mouvement offensif, large et collectif pourra y parvenir.