Les propositions du candidat Macron prévoient davantage d’efforts et de sacrifices de la population travailleuse et des cadeaux pour les capitalistes.
Des cadeaux à la grande bourgeoisie
Pour les plus riches, lors de son quinquennat, Macron avait supprimé l’impôt sur la fortune, sauf sur les biens immobiliers. Les riches ont alors placé plus de richesses à la Bourse. Ces choix ont enrichi les actionnaires et augmenté les risques de crise financière créatrice de chômage et de misère pour les travailleurs. Dans le même temps Macron avait diminué les impôts sur les revenus du capital. Il avait aussi autorisé des transmissions en héritage de sommes de 150 000 € hors impôt par enfant, favorisant encore les plus aisés. Aux baisses d’impôts pour les plus riches, plusieurs milliards d’euros, il faut ajouter les 80 milliards d’euros que l’État perd chaque année à cause de l’évasion fiscale pratiquée par les très riches qui cachent leur argent dans les paradis fiscaux, sans risque d’aller en prison.
Macron annonce maintenant la suppression de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), nouveau cadeau aux capitalistes.
En proposant de supprimer la taxe sur l’audiovisuel, Macron parle d’une « baisse générale des impôts » comme si toute la population allait en profiter de la même façon.
Des économies sur le dos de la population
Les cadeaux aux très riches condamnent l’État à des économies sur l’école, la santé, l’aide aux personnes handicapées. Macron n’hésite pas à annoncer des sacrifices pour les chômeurs avec une réforme qui va priver un chômeur sur deux d’allocations. Il veut aussi augmenter l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans. Un vrai scandale face à la longueur des années d’exploitation et face au chômage des jeunes !
Toutes ces restrictions budgétaires, les petites retraites, le RSA autour de 500 € sont à comparer aux millions d’euros versés aux « cabinets conseils » à la place de fonctionnaires des ministères. Par exemple pour réviser les APL (aide personnalisée au logement) et économiser un milliard par an en supprimant 5 € sur les loyers, un cabinet conseil américain a touché 3,88 millions d’euros.
Travailler plus
Macron propose de travailler plus. Les 39 heures payées 35 ne posent pas de problème aux patrons. Pire, Macron – le même qui en 2018 parlait du « pognon de dingue » déversé dans les minima sociaux – promet d’exiger 15 à 20 heures de travail gratuit par semaine à ceux qui touchent le RSA et galèrent pour joindre les deux bouts.
Enfin, son programme vis-à-vis des migrants est à l’extrême-droite : il veut que « le refus d’asile vaille obligation de quitter le territoire français » et il accélère les procédures administratives.