La semaine dernière, les grévistes sont allés à la rencontre d’autres salariés travaillant dans des magasins Carrefour Market (Marin, Trinité, Lorrain), tous appartenant au Groupe SAFO (Despointes).
Il s’agissait pour eux de se faire entendre mais aussi d’appeler les travailleurs de ces magasins à rejoindre leur lutte. Les grévistes sont également intervenus au siège de la société holding SAFO à Place d’Armes au Lamentin. Face à ces actions, les directions de 11 sociétés du groupe ont saisi la justice pour tenter d’obtenir la condamnation de la CSTM et des grévistes. Mais elles ont été déboutées le 30 mars.
Depuis le 16 février 2022, la société Carrefour Market du François, ne fonctionne plus. La majorité des employés sont en grève suite à l’attitude de la direction qui a choisi de bloquer les négociations.
Les salariés ont vu que durant la révolte sociale de novembre 2021, la direction de l’entreprise a pu compter sur eux malgré leurs difficultés pour se déplacer. Mais lors des négociations annuelles obligatoires, cette même direction ne leur proposait que des miettes. Cela a provoqué leur colère. En outre, la direction est allée jusqu’à refuser aux travailleurs en grève la possibilité d’être assistés par le secrétaire de la CSTM lors des négociations.
Les demandes des salariés sont loin d’être excessives. Elles ne représentent qu’une infime partie de l’argent que la direction engrange grâce l’implication de tous les salariés. C’est le lot de la très grande majorité des travailleurs du commerce qui doivent se contenter de salaires tournant autour du SMIC. Or, de plus en plus, les prix des produits de première nécessité s’envolent. C’est dire que le combat des salariés de Carrefour Market est justifié et qu’il doit constituer un exemple à suivre aujourd’hui.