Il y a plus de 56 jours que les 47 salariés sur les 56 de l’entreprise sont en grève. Ce magasin fait partie du groupe Safo situé à Place d’Armes. Le patron n’est autre que le groupe Despointes. Le même qui refuse de négocier avec les grévistes de Brasserie Lorraine.
La grève a démarré après l’échec des NAO de 2021. La direction a refusé de négocier en présence du secrétaire général de la CSTM, Bertrand Cambusy. Les salariés affiliés à ce syndicat qualifient l’attitude de la direction de « non respect des droits syndicaux ». Les grévistes ont onze points de revendications, dont : revalorisation des salaires, prime de transport, prime Covid et de participation, augmentation des œuvres sociales, tickets restaurant. Au fil des semaines, ils ont durci leur mouvement. Pour faire entendre leur colère, ils ont notamment bloqué les abords de plusieurs autres entreprises du groupe Safo dans la zone de Place d’Armes. Face au blocage méprisant de la direction le jeudi 7 avril dernier, les organisations CSTM, CGTM, CDMT et FO présentes dans le groupe Safo ont constitué une intersyndicale. Elles ont exigé l’ouverture des négociations en présence du groupe Despointes. À la suite de cette réunion un préavis de grève a été déposé, afin qu’un maximum de travailleurs du groupe Despointes se retrouvent dans la rue.
Les organisations syndicales considèrent que depuis quelques années, les patrons locaux, les capitalistes en général ont adopté un objectif : « chercher à affaiblir les organisations syndicales de façon illégale, pour mieux s’en prendre aux droits syndicaux ». Ce que cherchent ces exploiteurs, c’est d’avoir les mains libres pour s’en prendre aux travailleurs et se faire le maximum de profit. C’est inacceptable !
Et c’est précisément pour cette raison que les travailleurs ont intérêt à contrôler leur grève eux-mêmes, l’organiser eux-mêmes.