Macron est revenu en campagne avec dans son sac un nouveau train de mesures anti-ouvrières.
La réforme des retraites est programmée pour l’été 2023. L’âge de départ pourrait être reculé à 65 ans. Bien des travailleurs ne tiendront pas jusque-là. Ils seront soit licenciés car jugés « trop vieux » et pas assez productifs par leur employeur, soit épuisés, morts ou inaptes au travail.
Les allocataires du RSA se verront obligés de travailler à mi-temps pour percevoir leur allocation de misère, ce qui ne manquera pas de tirer tous les salaires vers le bas. Quant aux jeunes, ils pourront effectuer des stages en entreprise non payés dès l’âge de 15 ans.
Pour inciter à « travailler plus », sans que les salaires augmentent, il est question de « monétiser les RTT », un grand mot pour dire qu’il faudra sacrifier ses congés si on veut s’en sortir un peu mieux en fin de mois. Pour les enseignants, il ressort le salaire au mérite : ils pourront être un peu mieux payés s’ils acceptent une surcharge de travail, ce qui permettra de ne pas remplacer des départs en retraites et d’éviter de nouvelles embauches. Les nouveaux arrivants n’auront pas le choix : ils seront soumis à ce contrat.
Il est question de « transformer l’État par le numérique ». Cette mesure déjà bien engagée rendra les services publics encore plus inaccessibles, particulièrement pour les usagers les plus âgés et les plus démunis.
L’assurance chômage deviendra « plus stricte ». Elle avait déjà été fortement mise à mal lors du précédent mandat. Macron entend « poursuivre la modernisation du code du travail ». Comprenons la casse du code du travail.
Et, cerise sur le gâteau : il faudra tenter de contrecarrer les manifestations bien prévisibles de colère en augmentant de 15 milliards, soit 25%, le budget de la « sécurité ».
C’est sur ce programme que Macron a été réélu. Il n’hésitera pas à recourir aux « ordonnances » pour l’appliquer. À moins que la colère sociale n’explose.