Le 7 juin, les soignants se sont mobilisés partout en France pour dénoncer la situation des hôpitaux qui se dégradent. Au moins 120 services d’urgences sont contraints de limiter leur fonctionnement.
Certains doivent fermer la nuit, et ne sont accessibles qu’à ceux ayant été redirigés par le Samu. C’est le cas en Guadeloupe.
D’après la fédération des hôpitaux de France, 99 % des hôpitaux et EHPAD publics manquent d’infirmiers et d’aides-soignants. Les conditions de travail qui continuent à se dégrader et les salaires trop bas poussent de nombreux soignants à démissionner. En Guadeloupe, six médecins urgentistes ont démissionné au mois de mai. Ils ne seront pas remplacés avant le mois de novembre.
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a annoncé des mesures pour soi-disant surmonter les difficultés de l’hôpital. Elle propose de payer les heures supplémentaires deux fois plus, de permettre d’embaucher les élèves soignants dès leur sortie d’études, et de demander aux retraités de reprendre le travail. D’une part certaines de ces mesures sont déjà en vigueur. D’autre part, elle propose des mesures pour travailler plus, alors que les soignants ont surtout besoin de souffler !
Après plus de deux ans de crise sanitaire, le gouvernement prend encore des mesures qui favorisent la faillite de l’hôpital public. Ce n’est pas d’heures supplémentaires dont les soignants ont besoin, mais de milliards supplémentaires pour augmenter les salaires et embaucher massivement, en commençant par réintégrer les centaines de soignants suspendus parce que non vaccinés contre le Covid-19.