La Direction de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DEETS) Martinique a publié sur son site le 6 juin 2022 un « appel à projets 2022 relatif à la prévention et à la lutte contre la pauvreté ».
Cette initiative fait suite à une déclaration de Macron datant de 2018. La DEETS voudrait encore faire croire que les pouvoirs publics ont le souci de combattre ce fléau alors même que l’État concourt à créer cette pauvreté.
L’appel commence en indiquant que « la Martinique se caractérise par un taux de pauvreté de 27,4%, soit un niveau près de deux fois plus élevé que celui de l’hexagone, qui affecte (…) les jeunes, les familles monoparentales et les plus de 75 ans ». Il est également rappelé que le taux de chômage est de 12% et que 35 000 personnes bénéficient du RSA en 2022. Une situation dégradante et révoltante !
Et qu’est-ce que l’État fait mine de proposer pour régler le problème ? Un « appel à projets qui s’adresse aux associations et aux structures publiques et de l’économie sociale et solidaire qui mettent en œuvre des actions en Martinique visant à prévenir et à lutter contre la pauvreté ». Précisant qu’« afin de faciliter la mise en place d’actions d’envergure » des « subventions entre 30 000 et 80 000 euros pour chaque projet » seront allouées. Dans cette démarche, la CTM, entre autres est partie prenante.
L’État joue à l’innocent. Il procède comme s’il découvrait les causes de la situation matérielle de dizaines de milliers personnes qui vivent dans la précarité et la pauvreté. La réalité est que l’État se décharge de ses obligations et voudrait lâcher sur des associations la mission de faire des propositions pour solutionner ce fléau. C’est de la pure hypocrisie. Tout cela n’a qu’un but : donner l’impression qu’il s’en préoccupe. Car la vraie et unique préoccupation du gouvernement, c’est de porter la plus grande attention à la défense des profits d’une minorité, les capitalistes, responsables de l’augmentation constante de la pauvreté d’une fraction de plus en plus importante de la population. Et Macron et ses soutiens n’entendent nullement s’en prendre à la fortune des riches pour combattre la pauvreté. Tout le reste n’est qu’une opération de communication pour donner l’illusion d’agir.