Le maire du Gosier, président de la communauté d’agglomération de la Rivièra du levant (la CARL) Cédric Cornet, fait l’objet d’un mandat de recherche émis par le procureur de Pointe-à-Pitre, dans une affaire de détournement de fonds présumé.
Cédric Cornet, qui aime à faire parler de lui, se serait sans doute bien passé de la publicité, faite par le procureur via la presse, sur les soupçons de détournement de fonds publics émis à son encontre. D’habitude, il bénéficie de beaucoup de soutiens plus ou moins occultes, à tel point qu’on aurait pu croire que l’expression « cornet à pistons » avait été faite pour lui. Mais cette fois, il semble que le procureur ait décidé de ne pas procéder avec discrétion.Cornet était censé avoir reçu une convocation depuis le 28 juin, pour se rendre au tribunal le 19 juillet. Il y avait donc un certain délai, mais Cornet a évoqué « les arcanes (sic) de la mairie et du courrier » pour prétendre que le courrier aurait été égaré et ne lui serait pas parvenu car le traitement du courrier « peut prendre deux mois ». Voilà qui n’est pas rassurant pour les administrés !
On comprend mieux le peu d’empressement mis par Cornet pour répondre à la convocation, lorsqu’on en voit les motifs : « recel d’abus de biens sociaux, détournements de fonds publics et corruption active et passive ». Il a donc fait savoir au procureur par le biais de son avocat qu’il était hors du département et ne pouvait se rendre au tribunal, demandant un report. Il a fait état d’un « voyage privé », qui selon les rumeurs serait son voyage de noces, après son mariage deux jours avant la convocation. On dit qu’il serait vers l’Europe de l’est en Croatie ou au Far-est en Thaïlande.
En tous cas, après avoir dépêché pas moins de huit policiers pour perquisitionner les locaux de la mairie et de la CARL (pensait-on le trouver dans un placard ?) le procureur a déclenché la grosse artillerie en lançant un mandat de recherche à l’encontre de Cornet.
Ce dernier, qui a pourtant toujours fait preuve d’un goût immodéré pour les mandats, n’a pas l’air attiré par celui-là.
Nous ne nous attendrirons pas sur le sort de Cornet, qui a encore récemment éjecté certains de ses adjoints par des méthodes peu démocratiques.
Toutefois, il se dit que le pauvre président de la CARL devrait être interpellé à sa descente d’avion. Triste retour de noces.