Le rapporteur de la Cour régionale des comptes « décide d’appliquer un ratio de 2,7 à la ville de Saint-Pierre, ce qui m’obligerait à licencier 89 personnes ».
Christian Rapha, le maire « Renaissance » (parti de Macron) de la ville de Saint-Pierre, s’est exprimé ainsi lors de sa conférence de presse suite à la publication du dernier rapport de la Cour régionale des comptes sur la gestion de la ville. Ce rapport pointe du doigt un déficit de trois millions d’euros au budget primitif.
Et le maire rajoute « l’État a encouragé le traitement social du chômage, contribuant à mettre les communes en situation de risque, à travers des politiques publiques qui se sont appuyées sur une incitation à l’embauche ».
Au passage, Rapha se défausse sur l’équipe municipale précédente, disant qu’il avait trouvé ce déficit lorsqu’il avait été élu en 2015.
Un maire proche de Macron qui joue à l’étonné, mais pas très courageux !
La Cour des comptes examine et scrute les comptes publics des collectivités en appliquant des critères de rentabilité, comme s’il s’agissait d’entreprises privées devant générer des profits pour quelques capitalistes. Il n’est pas étonnant que ses rapports puissent aboutir à des licenciements dans la fonction publique, l’aggravation des conditions de travail pour ceux qui restent en poste et à la dégradation des services publics.