Les chauffeurs de 62 lignes urbaines sur 65 et 3 lignes intercommunales sur 15 du réseau Sudlib se sont mis en droit de retrait à partir du jeudi 13 octobre suite à l’agression d’un chauffeur.
Ils dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail dues en grande partie au mauvais état de fonctionnement des bus. Le réseau Sudlib opère sur les 12 communes du Sud de la Martinique.
L’un des chauffeurs indiquait ainsi : « Vous faites une ligne, on vous en ajoute deux à trois de plus. Parfois, vous avez trois chauffeurs pour faire huit lignes. Il n’y a que des tracas, les clients ne comprennent pas et ils s’énervent ».
Selon la direction de la société Unité Sud Transport, des tensions viendraient de retards dans la réparation des bus et de la pénurie de pièces détachées. Une réunion serait prévue avec les responsables de Martinique transport le mardi 18 octobre. Manque de stocks, d’organisation et surtout manque de moyens !
La réalité est que le transport en commun, secteur primordial, est le parent pauvre des pouvoirs publics et de l’État. Aujourd’hui géré par Martinique Transports, annexe de la CTM, il n’a pas les moyens pour être réellement au service de la population, avec de bonnes conditions de travail pour les salariés.
Aujourd’hui, les chauffeurs n’acceptent ni les conditions d’insécurité, ni les surcharges de travail. La population qui pâtit elle aussi de ces mauvaises conditions pourrait bien décider de le faire savoir en étant solidaire des chauffeurs.