En Haïti l’épidémie de choléra prend de l’ampleur. Au 28 octobre le ministère de la santé recensait plus de 2900 cas suspects et 56 décès pour le mois d’octobre.
Les quartiers populaires sont les plus touchés avec des pénuries de nourriture, l’absence d’eau et d’eau potable, les mesures d’hygiène impossibles à appliquer. L’hôpital est dépassé, les centres de traitement du choléra mis en place par des ONG sont insuffisants et le risque d’une flambée épidémique est permanent.
Après les manifestations du début octobre qui ont mobilisé la population pauvre contre l’insécurité et la vie chère, les gangs armés continuent leurs activités criminelles, avec des kidnappings, assassinats, rançons qui font réagir les médias quand il s’agit d’un chef de parti et deux journalistes qui sont assassinés ou quand un chef du parti Lavalasse est enlevé. Les travailleurs de la zone industrielle, les habitants des quartiers populaires subissent cette pression tous les jours.
La mainmise des gangs armés s’intensifie, les banlieues de Port-au-Prince sont tenues par des gangs qui s’attaquent maintenant aux quartiers plus aisés. Leur visée sur le pouvoir se précise. Face à cette menace, le gouvernement du premier ministre et l’ambassadeur d’Haïti à Washington ont appelé la Communauté Internationale à accélérer les pourparlers sur le déploiement d’une intervention armée en Haïti.
Ces derniers jours, les partis politiques s’agitent et ont tenu plusieurs réunions pour trouver une coalition ou un compromis entre politiciens. Une proposition de gouvernement de transition serait à l’étude pour évincer le Premier ministre Ariel Henry. Il s’agirait dans ce cas d’une autre clique qui proposerait d’autres tractations avec les gangs pour se maintenir au pouvoir.