Les militants qui ont manifesté au centre commercial Océanis au Robert en novembre 2019 sont convoqués devant le tribunal correctionnel mercredi 16 novembre 2022. Leur faute : avoir dénoncé la responsabilité des békés dans l’empoisonnement à la chlordécone et la passivité de la justice pénale.
Le 23 novembre 2019, des militants intervenant au Centre commercial Océanis du béké Bernard Hayot ont été victimes de la répression violente des gendarmes mobiles. Ils ont eu le tort de mener une action pour tirer la justice de sa torpeur.
En effet, depuis des années, des plaintes ont été déposées contre ceux qui ont produit, commercialisé et utilisé la chlordécone pour en tirer de colossaux profits. Mais en dépit des éléments et témoignages, la justice tergiverse et louvoie.
En réalité, elle refuse de s’attaquer aux empoisonneurs car elle est au service de ces derniers. La preuve, c’est qu’elle a diligenté les forces de répression aussitôt que le béké a fait appel à elle. Et cette justice estime pouvoir agir comme elle le fait car des hommes politiques comme l’ancien député Guy Lordinot, pharmacien de profession, ont donné un accord pour proroger l’utilisation de cette molécule.
Dans ce dossier, on a pu constater le silence d’élus politiques qui en dit long. Ou alors les interventions de certains comme Letchimy, le président de la CTM qui réclame au ministre de la justice des moyens supplémentaires face à la violence et la délinquance. Mais jamais contre ceux qui ont empoisonné et pollué en amassant au passage des fortunes grâce à cette molécule pour qu’ils soient poursuivis et sanctionnés.
Le procès intenté aux militants qui sont intervenus en novembre 2019 est une illustration supplémentaire de la justice de classe et coloniale.
Solidarité avec les 7 d’Océanis
Poursuites et condamnation des empoisonneurs ! Stop aux tracasseries judiciaires contre les militants !
Le 16 Novembre 2022, RDV à 8H au tribunal de Fort-de-France