Le 12 décembre, le gouvernement iranien a exécuté un second manifestant qui avait été arrêté en novembre. Cette pendaison en public a eu lieu quelques jours après celle d’un autre protestataire.
Depuis trois mois l’Iran connaît une vague de manifestations très importantes, suite à la mort d’une jeune femme de 22 ans – Mahsa Amini – après son arrestation par la police des mœurs pour quelques cheveux qui dépassaient de son voile.
Le pouvoir iranien tente par ces exécutions de montrer qu’il a toujours la main. Au moins 17 autres exécutions seraient encore prévues. Mais jusqu’à présent, ni les centaines de morts tués durant les manifestations, ni les milliers d’arrestations, n’ont fait reculer les manifestants.
Tous les jours, des milliers de personnes continuent de protester contre le « régime des mollahs », la dictature islamiste qui opprime la population iranienne depuis 1979. Certains secteurs sont entrés en grève, en particulier l’industrie pétrochimique, vitale pour l’économie du pays.
La persistance du mouvement, malgré la répression sanglante, a contraint le pouvoir à un premier recul, début décembre. Il a aboli la police des mœurs.