Les lundi 28 et mardi 29 novembre 2022, les membres de l’AVCA (Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne du 16 août 2005) et leurs avocats se sont présentés au tribunal de Fort-de-France, où après 17 ans de combat judiciaire, ils réclament justice. Rappelons que 160 voyageurs dont 152 Martiniquais ont perdu la vie dans ce crash.
Le nouvel expert venu de France et mandaté par l’association des victimes, mettant en cause la surcharge de l’appareil a été interdit d’entrée dans la salle d’audience. Pour les membres de l’association c’était une manière d’écarter cette hypothèse. Pourtant, selon l’avocat de l’association, Maître Raphaël Constant, ce serait l’une des causes du décrochage de l’avion. Et l’avocat d’expliquer que :
« Nous avons des éléments permettant de savoir que l’on n’a pas pesé, que l’on a mal réparti les bagages dans l’avion. Cela pose le problème du centrage. L’on ne veut pas mettre cela en cause parce que cela poserait le problème de la responsabilité pénale des personnes qui ont fait cela. Et il y a une volonté très claire de ne pas vouloir poser de responsabilités pénales dans ce dossier ».
Face à cette situation, les six avocats de l’AVCA n’ont pas pu obtenir de la Cour d’Appel un débat entre leur expert et les deux experts judiciaires. Selon eux, un tel débat aurait permis « La confrontation entre les experts » (…). « Ce débat technique aurait permis l’émergence de la vérité ».
Les avocats ont dénoncé « une mascarade de justice », et ont donc décidé de quitter l’audience en fin de journée après un énième refus des magistrats.
De nombreuses personnes ont réagi à ce qu’elles ont qualifié d’inadmissible et de justice à deux vitesses. « On ne veut pas condamner, disent-ils, les empoisonneurs au chlordécone, et maintenant on ne veut pas condamner les responsables de cette catastrophe aérienne, où nos familles et amis ont perdu la vie..