Le 6 janvier, Macron présentait ses vœux aux acteurs de la santé. Il l’a fait au Centre hospitalier de Corbeil-Essonnes en région parisienne. Il parle de « refondation du système de santé ».
La situation : à force d’avoir retiré des moyens aux hôpitaux depuis des années, les gouvernements ont provoqué une catastrophe sanitaire en France. Aux Antilles, c’est pire !
Entre 2017 et 2020, plus de 17 600 lits d’hôpitaux ont été supprimés. Rien qu’en 2021, plus de 4 300. La crise du Covid n’a pas freiné les suppressions.
Au CHU de Pointe-à-Pitre, il y avait 730 lits avant l’incendie de novembre 2017. Aujourd’hui, il n’y en a plus que 550.
Cette politique scélérate de faire des économies à tout prix a débouché sur l’endettement des hôpitaux. Certains établissements sont incapables de payer leurs fournisseurs. Résultat : le matériel médical manque. Parfois il n’y a même pas de compresses ou de pansements.
Dans les hôpitaux publics il manque des médecins, des infirmiers, des aides-soignants. Cet été en France, il manquait tant de personnel que des urgences ont dû fermer.
En 2021, Macron a inventé de mettre à la rue des milliers de soignants faute de vaccination contre le Covid-19. Dans les hôpitaux de Martinique et de Guadeloupe les patients perdent des chances de survie : le nombre de soignants suspendus a aggravé le sous-effectif chronique en particulier aux urgences.
En Guadeloupe, il y a quelques mois, les autorités du CHU ont dissuadé les gens d’aller aux urgences. Ils ont voulu les culpabiliser d’engorger ce service pour des « petits bobos ».
Dans son discours Macron a fustigé les 35 h de travail hebdomadaire comme étant la cause des maux à l’hôpital. Comprenez : le personnel pourrait travailler plus ! Que dit Macron des soignants qui enchaînent des gardes de 24 heures, sautent des repos et renoncent à leurs congés pour pallier le manque d’effectif ?
Qui peut croire que Macron veut du bien pour l’hôpital ? Il a tenu un discours comptable face aux soignants : sa feuille de route c’est de continuer à restreindre les moyens des hôpitaux publics.
La seule mesure qui vaille pour l’hôpital public, c’est d’y injecter d’urgence des milliards d’euros pour acheter du matériel, de nouveaux lits, former de nouveaux soignants, construire de nouveaux hôpitaux. Les grosses sociétés du CAC 40 ont distribué plus de 80 milliards à leurs actionnaires en 2022. Il faut aussi lever tous les obstacles des étudiants en médecine pour obtenir leur diplôme.
Il ne dépend que des travailleurs et de leur capacité de mobilisation massive de contrer les plans scélérats de ce gouvernement !