Le 19 décembre les travailleurs du secteur de production de l’EDF se sont mis en grève. Ils ont de nombreuses raisons de rentrer en lutte, étant quasiment volés depuis 2015 par la direction.
Déjà 30 % de ces travailleurs avaient été embauchés comme intérimaires. Cela signifie qu’ils n’ont pas les mêmes droits que les travailleurs en CDI. En particulier une prime spécifique à leur emploi, la prime PISI, ainsi que la prime spécifique DOM de 20 %, ne leur ont jamais été versées depuis 2015. Ces travailleurs perdent également 9 000 € par an car ils ne touchent pas la Prime d’intéressement, de participation ainsi que le bonus de l’accord Bino. Alors que le bruit court que « ces grévistes gagnent 5 000 € par mois », leur salaire de base est de 1 800 € brut. De ce fait certains collègues font des heures supplémentaires et des astreintes de nuit souvent imposées pour rattraper les quelques 30 % qui manquent.
Les conditions de travail ne sont pas bonnes. Résultat il y a de nombreux cas de burn-out avec des risques de suicide. Il y a aussi des accidents de travail. Plus de deux travailleurs à la production ont été hospitalisés avec un membre supérieur ou inférieur gravement atteint.
On comprend que les grévistes ne sont pas prêts à accepter le refus de céder des cadres non-grévistes et des « grands chefs » venus négocier.