Une récente étude menée par l’INED (Institut national d’études démographiques) sur l’emploi dans la fonction publique montre qu’en Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion), les métropolitains occupent plus souvent des postes d’encadrement que la population native de ces territoires.
Même le quotidien local France Antilles ainsi que les télévisions et radios officielles plutôt liés au pouvoir en ont fait largement état. On ne peut pas cacher la vérité tout le temps. La population d’outre-mer est cantonnée aux postes subalternes et précaires. Entre 2014 et 2019, seuls 10 % de la population d’outre-mer dans la fonction publique sont cadres contre 40 % de métropolitains en Martinique. Ces chiffres se retrouvent en Guadeloupe (10 % contre 34 %).
Les territoires d’outre-mer restent marqués par la colonisation, la traite négrière et l’esclavage des Noirs d’Afrique. La gestion actuelle, coloniale et raciste, y est encore telle que les classes sociales sont marquées par la couleur de peau : les Blancs sont dirigeants, les Noirs et les Indiens sont en bas de l’échelle. Cela entretient un sentiment d’oppression raciale. Mais cette gestion n’est pas propre à la fonction publique, puisque les grandes entreprises locales et nationales installées dans les outre-mer, choisissent bien souvent des cadres métropolitains.
La discrimination des peuples d’outre-mer à l’emploi a déjà été prouvée par plusieurs études depuis les années 2000. Mais le patronat et le gouvernement font ce qu’ils veulent. La contestation vient souvent des travailleurs noirs, les plus exploités, mais pour renverser la tendance, une lutte de masse doit s’imposer comme en 2009 où cette situation a fait partie des raisons de l’explosion sociale.