Pour un système capitaliste en crise, crise dont personne parmi les serviteurs de la bourgeoisie ne sait comment sortir, la guerre est une option qui a déjà fait ses preuves à deux reprises au XXème siècle. Conquérir de nouveaux marchés, accéder aux matières premières, asseoir une suprématie économique, c’est sous cet angle que la grande bourgeoisie mondiale envisage la guerre généralisée, le moment venu.
Celle qui touche l’Ukraine permet de tester en conditions réelles un armement de plus en plus sophistiqué. Les États occidentaux livrent des missiles, des munitions, ils ont prévu de livrer des chars lourds, voire des avions de combat même si ce n’est pas dans l’immédiat.
Cette guerre est un prétexte pour augmenter les dépenses militaires. Depuis sept ans, les budgets de l’armement augmentent régulièrement dans le monde, la guerre en Ukraine les a fait exploser. Selon le secrétaire d’État américain la Chine envisagerait maintenant de livrer des armes à la Russie. Une raison de plus pour stimuler l’escalade. Le voyage surprise de Biden à Kiev avec la promesse de livraison massive d’armes et de munitions sonne comme une réponse et une menace de l’impérialisme occidental à la puissante bureaucratie russe dirigée par Poutine.
Dans l’immédiat, cette guerre est une manne financière pour la bourgeoisie. Elle engraisse les marchands d’armes, mais pas seulement : elle sert de prétexte à la spéculation sur le prix de l’énergie et à la hausse des prix en général. Elle sert aussi de prétexte pour mettre les populations au pas, pour leur réclamer des sacrifices dans un esprit de militarisation : le gouvernement français cherche à inculquer l’idée qu’il faut armer l’Ukraine, donc fabriquer des armes, dépenser plus pour l’armement, et au-delà qu’il faut être prêt à répondre à une agression militaire. Les chefs d’État au service de la grande bourgeoisie capitaliste sont donc prêts au besoin à une éventuelle escalade.
Sur le terrain, on estime à 250 000 personnes dans chaque camp qui ont été tuées ou blessées. La seconde guerre mondiale à fait au moins 50 millions de morts. Combien en entrainerait la troisième ? Ce serait un désastre humanitaire, une plongée dans la barbarie. Quel que soit le pays, les populations n’ont aucun intérêt à se laisser prendre au piège : la seule guerre valable à mener est contre la grande bourgeoisie qui prépare le chaos pour en ressortir éventuellement renforcée. Elle est prête à tout anéantir pour sauver son système. Pour les travailleurs, le premier pas consiste à s’organiser et à se mettre en lutte pour défendre leurs intérêts face à toutes les attaques dont ils sont victimes dans leur propre pays.
Leur guerre à eux c’est celle de la guerre contre les capitalistes qui nous préparent toujours plus de catastrophes sanglantes.