Aux Antilles, un salarié sur trois est dans la fonction publique. Parmi eux, une bonne partie travaille dans les municipalités.
Souvent ces travailleurs étaient d’abord contractuels et le sont restés plusieurs années – parfois plus de 10 ans – avant d’être titularisés. Mais seulement à temps partiel : avec 12 heures, 20 heures, 28 heures par semaine. Il a fallu un combat de plusieurs années pour passer à 35 heures. Certains partent même à la retraite en étant à temps partiel. Or, les années où les agents étaient contractuels ou à moins de 28 heures ne sont pas prises en compte pour leur retraite dans la fonction publique. Afin d’avoir le nombre d’années de cotisations requis, les agents communaux partent en moyenne à la retraite à 66-67 ans, bien après 62 ans, l’âge minimum actuel.
Autre problème auquel sont confrontés les agents communaux au même titre que les autres travailleurs : le faible montant des pensions. Les primes et en particulier la prime de 40 % de vie chère disparaissent à la retraite. En plus, la pension est calculée sur la base de 70 % du salaire de base.
Voici le cas d’un agent communal de 60 ans qui occupe les postes de surveillante de cantine et d’agent d’entretien. Embauchée comme contractuelle en 1991, elle n’a été titularisée qu’en 2011, soit vingt ans plus tard ! Aujourd’hui, après plus de 30 ans de carrière, elle est toujours à 28 heures. Si elle part à la retraite en 2025 à 62 ans, elle aura 335 € de pension et si elle part en 2030 à 67 ans, elle aura 600 €.
Il y a donc deux combats à mener : un pour empêcher que l’âge de départ à la retraite n’augmente et un pour augmenter considérablement les pensions !