Un an et trois mois après le début de la guerre, l’armée ukrainienne semble préparer une offensive contre les forces russes. Derrière l’Ukraine, il y a les grands pays occidentaux de l’OTAN (l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord), États-Unis en tête, qui arment toujours plus l’armée ukrainienne.
Le président ukrainien Zelensky vient de faire son marché d’armes en Italie, Allemagne, France et Grande Bretagne pour en obtenir le plus possible. Il a pu obtenir l’envoi supplémentaire de canons, de missiles de moyenne portée, d’obus, ainsi que plus de deux milliards supplémentaires de la part de l’Allemagne.
Les menaces de troisième guerre mondiale sont toujours bien présentes. La barbarie guerrière est aujourd’hui en Europe. Le bilan actuel de la guerre en Ukraine dans les deux camps serait d’environ 100 000 morts, de très nombreux blessés et 17 millions de personnes déplacées.
L’agresseur direct est la Russie. Mais ce sont les États-Unis et l’OTAN qui ont depuis longtemps encerclé la Russie avec leurs bases militaires. Le véritable enjeu entre l’impérialisme occidental et la bureaucratie russe au pouvoir est le contrôle de l’Ukraine, ex-territoire de l’URSS. Pour les oligarques russes que Poutine représente, il n’était pas question que l’Ukraine leur échappe.
Ce n’est pas par gentillesse que le camp impérialiste derrière l’OTAN équipe, forme et renseigne les troupes ukrainiennes. C’est pour les profits présents et futurs des grandes sociétés capitalistes. Pour l’instant, les marchands de canons en profitent largement. L’impérialisme français n’est pas le plus grand fournisseur d’armes à l’Ukraine. Il a toutefois livré blindés, canons, missiles, systèmes de défense anti-aérienne et un radar Thales parmi les plus perfectionnés. Plus de 400 militaires ukrainiens ont été formés en France par l’armée française.
Et la France s’arme. Le budget des armées poursuivra sa hausse annuelle de 3 à 4 milliards d’euros jusqu’en 2030. C’est une hausse sans précédent pour atteindre 69 milliards d’euros en 2030 contre 32 milliards en 2017. C’est autant d’argent qui n’est pas mis dans les services publics, les écoles, le réseau d’eau, le réseau de transports, les hôpitaux.
Aux Antilles, l’État intensifie sa propagande pour que les jeunes chômeurs entrent à l’armée par le biais du RSMA (Régiment du service militaire adapté) grâce à des journées portes ouvertes attrayantes. Toutes les grandes puissances sont en train de s’armer en prévision d’un conflit de plus grande ampleur.
Les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour les uns, ni pour les autres, mais à lutter contre le système capitaliste. Car ce dernier « porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » disait Jean Jaurès. C’est d’ailleurs la seule issue pour un système capitaliste en crise permanente : faillites bancaires, inflation galopante. Ces guerres sont faites avec la peau des peuples pour le profit capitaliste.
C’est donc le capitalisme qu’il faut renverser. C’est aujourd’hui le rôle historique des travailleurs. Eux seuls peuvent y parvenir car ils sont le socle même du système. Les capitalistes les pressurent pour faire le maximum de profits. Ils n’en ont d’ailleurs jamais fait autant qu’aujourd’hui, pendant que de jeunes russes et ukrainiens se font tuer ou mutiler par dizaines de milliers. Pendant aussi que des millions de travailleurs vivent de peu et dangereusement : chômage ou bas salaires ou travail éreintant et mortel et que guerres, misère ou chaos sont nombreux dans d’autres parties du monde.