Les animatrices de la ville de Fort-de-France mobilisées depuis le 2 mai, ont durci leur mouvement dans la semaine du 9 mai. Blocages de la Caisse des écoles, accueils de certains centres de loisirs non assurés.
Elles sont déterminées à obtenir satisfaction sur leurs revendications. Elles sont confrontées à des retards de paiement de salaires récurrents, à la dégradation de leurs conditions de travail suite à un sureffectif d’enfants à charge. Elles se heurtent à un mur d’incompréhension. Elles font face au mépris de la part de la mairie, du donneur d’ordre des associations prestataires qui les emploient. Elles veulent rencontrer le maire car, dans un communiqué daté du 9 mai dernier, la mairie indique que les grévistes ne relèvent pas de son personnel et considère donc le dépôt de préavis du syndicat, comme « sans fondement légal ».
Effectivement ce personnel, en majorité des femmes, anciennement agents des écoles ou emplois aidés (PEC), sont salariées auprès d’associations prestataires de la Caisse des écoles. Elles travaillent au quotidien à l’accueil des enfants des écoles matin, midi, soir. Elles assurent également l’accueil et bien souvent l’animation dans les centres de loisir, les mercredis et les jours fériés.
Aujourd’hui, elles constatent que depuis plusieurs jours, la mairie, qui sait faire appel à leurs services au pied levé, voudrait les ignorer face à leurs difficultés, en utilisant soi-disant le droit. Belle hypocrisie ! C’est bien à la mairie qui sous-traite leurs services d’aider à régler ce conflit qui génère incompréhension et souffrances chez des agents et aussi des difficultés pour les parents.
DH (dernière heure) : Suspension de la grève des animatrices.
Les animatrices ont suspendu leur grève le lundi 15 mai, après avoir rencontré le maire de Fort-de-France Didier Laguerre. Ce dernier se serait engagé à rencontrer les présidents des associations prestataires pour, avec eux, trouver des réponses aux revendications des grévistes. Ces dernières restent toutefois vigilantes.