Début mai, les négociations annuelles obligatoires ont débuté à la CGTS, entreprise de transports d’élèves et de passagers du Nord Basse-Terre. Le patron prétendait que l’entreprise de 90 employés et chauffeurs est en difficulté, la partie transport d’élèves n’étant pas rentable.
Dans un premier temps, les travailleurs ont décidé de se mobiliser au siège de l’entreprise, dans la cour, pour faire entendre leur désaccord. Avec l’augmentation des prix le salaire est devenu trop insuffisant pour finir le mois sans se serrer la ceinture. Une vingtaine de salariés ont débrayé et les organisations syndicales ont déposé un préavis de grève. Le 15 mai, au terme du préavis, une nouvelle réunion de négociation avait lieu avec le fils Fautra, le gérant de l’entreprise. Les salariés réclamaient un taux horaire égal à celui des chauffeurs de Karulis (société concurrente) soit 6% d’augmentation pour les plus bas salaires. Le 16 mai, la négociation n’ayant pas donné d’avancée concrète les chauffeurs ont décidé d’arrêter le travail. Cette fois-ci, les travailleurs ont garé leurs cars et encore une fois, une vingtaine de salariés ont fait le déplacement jusqu’au siège de CGTS. Le patron a cédé. L’augmentation est de 6% pour les chauffeurs et de 4% pour les agents de maitrise. Les travailleurs ont repris le travail. La négociation annuelle se poursuit sur d’autres points de revendication.