Depuis des années, à chaque commission paritaire sur les augmentations de salaires, les organisations des employeurs du BTP se comportent comme une bande d’avares face aux travailleurs du bâtiment et aussi face aux dirigeants des organisations syndicales. Ils n’accordent que des miettes.
Cette fois-ci, ils ont refusé catégoriquement d’augmenter les maigres salaires des ouvriers du bâtiment. Lors de la dernière négociation de la branche BTP du mardi 23 mai, les syndicats revendiquaient une augmentation de 6 %, pourtant bien loin de l’inflation et de la vie chère subies par les salariés. Le patronat n’a pas bronché, en prétextant comme à l’accoutumée que les commandes sont rares et que les caisses sont vides. Evidemment, à aucun moment ces messieurs n’ont présenté leurs comptes, ni indiqué les profits réalisés sur le dos de leurs salariés.
Le patronat du BTP adopte le même comportement arrogant et vorace que leurs donneurs d’ordre, c’est à dire des gros capitalistes locaux, de la banane, du commerce et des industries. C’est avec la même rapacité et le même mépris qu’ils licencient les ouvriers ou liquident leur entreprise, sous prétexte de difficultés économiques, afin de pouvoir, avec la complicité de l’Etat, « repartir sur de nouvelles bases » avec une nouvelle enseigne, pour mieux épurer toutes leurs dettes.
Le samedi matin 3 juin, l’intersyndicale des ouvriers du BTP composée de la CGTM, CSTM, CFTC, FO, UGTM, FTC/CGTM/FSM, a appelé les ouvriers du bâtiment à une assemblée générale. L’ordre du jour était la « préparation d’une mobilisation sociale de la branche face au mépris affiché par les syndicats d’employeurs de refuser les revalorisations des salaires sur l’année 2023, à la hauteur de l’inflation que subissent les salariés depuis 2022 ».
Aux travailleurs eux-mêmes maintenant à faire en sorte que cette mobilisation soit forte. Qu’ils comptent sur leur propre force et pas seulement sur les directions syndicales.