Le 25 mai dernier les salariés de Clean Building entreprise de nettoyage intervenant sur les immeubles de la SIMAR (société immobilière de la Martinique) se sont mobilisés devant la CTM (collectivité territoriale de Martinique). Les agents d’entretien manifestaient ainsi leurs craintes face aux menaces qui pèsent sur leurs emplois. Ils entendaient aussi alerter maires et élus de la CTM, membres du conseil d’administration de la société.
La moitié des 300 salariés que compte cette société, verraient leur emploi supprimé suite à la réorganisation des prochains marchés concoctée par la SIMAR.
En effet, la société aurait décidé de confier 80 % de l’activité de nettoyage et entretiens des parties communes des immeubles, effectuée jusque là par les salariés de Clean Building, aux concierges d’immeubles.
Lors de la conférence de presse tenue à la Maison des Syndicats la veille de leur mobilisation, la déléguée syndicale de Clean Building expliquait les craintes de ses collègues en ces termes : « des pères et des mères de famille vont se retrouver sans emploi d’ici (le 1er juin), sachant que la Simar a décidé de reprendre une grande partie des sites sur lesquels nous intervenions pour les donner aux concierges ». De leur côté les concierges des immeubles verraient leur situation se dégrader avec des charges de travail supplémentaires. Ils sont inquiets eux aussi.
Avec la désinvolture habituelle de ces chefs, le directeur général de la Simar n’a pas hésité à mettre en avant des « objectifs de maitrise des charges locatives ». Pour le personnel il s’est contenté d’affirmer «…avec ce type de prestation de services, les titulaires du nouveau marché reprennent les salariés de l’entreprise sortante. ». Pas vraiment rassurant pour les salariés !
Voilà la logique de ce type de petit serviteur du système d’exploitation capitaliste, toujours prêts à saigner les malheureux, tandis que les gros possédants, eux, nagent dans leur graisse !
Les salariés de Clean building et les concierges ont toutes les raisons d’être vigilants et de se faire entendre pour ne pas se retrouver une fois de plus victimes.