Le 18 juin, Titan, un petit sous-marin d’exploration de la société Oceangate, a tenté de descendre à plus de 4 000 m (4km) pour explorer l’épave du Titanic, le paquebot qui avait fait naufrage en avril 1912. Les cinq passagers du Titan, un explorateur français, un dirigeant d’Oceangate et trois touristes milliardaires, sont décédés après que l’engin a implosé sous la pression des grandes profondeurs.
Des spécialistes avaient déjà dénoncé des failles de sécurité dans l’engin. La forme et la coque du petit sous-marin n’ont jamais été homologuées et il y avait de nombreuses alertes sur la sécurité. L’entreprise Oceangate était parfaitement au courant mais a continué d’organiser des explorations touristiques à 250 000 € la place. Le patron du Titan, Stockton Rush, fait lui-même partie des victimes. Victime de sa propre recherche de rentabilité.
Parallèlement, à l’autre bout de la planète, dans la mer Méditerranée et dans l’indifférence générale, un nouveau naufrage de migrants a eu lieu le 25 juin au large de Lampedusa en Italie. Bilan : une quarantaine de disparus, à peine une dizaine de jours après le naufrage en Grèce avec plus de 500 disparus. Au final, le drame du Titan et les morts en Méditerranée sont des tragédies. Mais ces tragédies n’ont pas bénéficié du même traitement : les autorités ont déployé et mobilisé d’importants secours avec les toutes dernières technologies ultra modernes pour retrouver les riches naufragés du Titan. D’un autre côté les États s’organisent pour repousser les migrants pauvres des côtes et empêcher les navires des ONG (organisations non gouvernementales) de les sauver de la noyade. La barbarie du système capitaliste dans toute sa splendeur !