En mai 1953, les fonctionnaires martiniquais commençaient une grève générale, qui allait durer 65 jours. Ils seront rapidement suivis par les fonctionnaires guadeloupéens, guyanais et réunionnais.
Ils exigeaient le même traitement que les fonctionnaires blancs venus de France hexagonale. Ces derniers recevaient des primes importantes que ne recevaient pas les fonctionnaires locaux : une indemnité d’éloignement de 40 %, une indemnité de recrutement de 25 % et une indemnité d’installation équivalant à six mois de salaire. Au début des années 50, le gouvernement prit des mesures aggravant encore les inégalités. Ce fut l’un des éléments déclencheurs de la grève.
Grâce à leur lutte, les fonctionnaires ont obtenu entre autres, une majoration de traitement dite « prime de vie chère » pour tous les fonctionnaires travaillant en outre-mer. La prime fut portée à 30 % puis 40 % en Guadeloupe, Martinique et Guyane et 53 % à La Réunion.