Le mercredi 13 septembre dernier, Johnny Hajjar était l’invité de l’émission Politik péï sur TV Martinique 1ère. Hajjar est député PPM (Parti progressiste martiniquais – le parti de Césaire) de la 3ème circonscription de Martinique, secrétaire général du PPM et rapporteur d’une commission parlementaire d’enquête sur la vie chère outre-mer.
Les conclusions de ce rapport ont été rendues le 20 juillet dernier à l’Assemblée nationale, en vue de l’adoption du budget outre-mer 2024.
Lors de l’émission le député a d’abord présenté les causes de la cherté de la vie dans les onze régions dites « ultramarines ». Puis il en est venu aux « propositions concrètes pour améliorer le quotidien des ultramarins ». Des mesures qui, selon lui, devraient permettre « un déchoquage économique et social » !
Quelques unes de ces mesures :
– La nécessité de baisser les prix de 10 à 20 % par une négociation avec les grands groupes de distribution présents.
– Le besoin de réglementer les prix des produits de première nécessité.
– La perspective d’une augmentation importante de salaires.
– La réévaluation des prestations sociales au niveau national basé sur le différentiel du coût de la vie observé dans l’Hexagone.
– Le financement de la prime de vie chère des salariés du secteur privé par la mise en place d’une taxe sur les produits des grandes entreprises présentes en outre-mer.
– Le déploiement de dispositif de continuité territoriale afin de le calquer sur le modèle corse…
Mais aussi :
– Conditionner les aides à l’embauche, dans le cadre des zones franches globales ou de tout autre dispositif favorisant les embauches, au recrutement de résidents du territoire ultramarin concerné.
Voila pour le catalogue de propositions.
Tout au long de l’émission, le député a dénoncé des injustices existant dans les territoires ultramarins, vie chère, salaires trop bas, du chômage, faibles allocations etc. Comme le font d’ailleurs les parlementaires, conseillers, maires, sénateurs, représentants des Collectivités. C’est-à-dire, tou(te)s celles et ceux qui dirigent et relayent ce système capitaliste et la classe dominante : la bourgeoisie.
Et lorsque la journaliste l’a questionné sur les profits que réalisent « les grands groupes présents », la réponse était : « Nous n’avons aucun chiffre ». De qui se moque t-on ?
Et Hajjar d’ajouter : « Conditionner les aides à l’embauche, dans le cadre des zones franches globales… ». Autrement dit « exonérer d’impôts les entreprises sous prétexte de favoriser les embauches ». Encore des cadeaux au grand patronat.
Ce député, comme avant lui Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe, avec sa loi « contre la vie chère outre-mer » et bien d’autres, passent leur temps à semer des illusions dans la tête de la population pauvre. C’est leur façon de soutenir le capitalisme.