En Martinique, 100 000 personnes sur 377 000, environ sont considérées comme étant très précaires. Cela équivaut à une personne sur trois.
L’enquête déposée à l’Assemblée nationale par le député Hajjar révèle que ces 100 000 personnes touchent moins de 1 100 € par mois.
En parallèle, 100 000 personnes ont également besoin d’une aide alimentaire. Depuis le début de l’augmentation de l’inflation en 2022, le nombre de bénéficiaires d’aide alimentaire a augmenté. Le stock de produits de la Banque alimentaire a été multiplié par cinq, passant de 100 tonnes en 2020 à 560 tonnes en 2022.
De plus, la Martinique et les autres territoires d’Outremer étaient déjà lésés avant l’inflation par la vie plus chère qu’en Hexagone. Aujourd’hui la vie en Martinique est deux fois plus chère que dans l’hexagone.
À l’inflation, il faut ajouter les bas revenus. Les minima sociaux et les salaires qui n’augmentent pas ou très peu. Pour pallier l’inflation, il faudrait une véritable augmentation des pensions et des salaires d’au moins 500 €. Le Smic est un salaire insuffisant. Un salaire décent s’élève à 2 000 € minimum. C’est ce montant qui devrait être le salaire minimum pour tous.
Au premier mai 2023, le Smic a été augmenté de 30 €. Une augmentation insignifiante face à la réelle hausse du coût de la vie qui montre à quel point l’État se préoccupe peu du sort des travailleurs et de la population pauvre.
De l’autre côté, les riches continuent de s’engraisser de profits gagnés par la sueur des travailleurs. Depuis le début de l’année, 38 entreprises du CAC 40 ont empoché 81 milliards de profits en seulement six mois. Les capitalistes locaux, comme le milieu des riches békés et autres gros possédants, ne sont pas en reste, même si le montant de leurs fortunes est soigneusement caché.
De l’argent, dans cette société capitaliste, ce n’est pas ce qui manque. Mais il se concentre toujours dans les mains des capitalistes, pendant que les travailleurs comptent le moindre centime au supermarché.
Pour améliorer leur sort, les travailleurs et la population laborieuse n’ont d’autre choix que de lutter pour une réelle augmentation des salaires, en allant chercher l’argent là où il se trouve : dans les caisses des riches capitalistes.