Dimanche 24 septembre se déroulaient les élections sénatoriales. En Martinique, les deux sièges étaient renouvelables et 809 « grands électeurs » devaient départager les dix candidats qui postulaient pour occuper un poste de sénateur.
À la différence des députés, les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. Ce sont des « grands électeurs » composés de maires et conseillers municipaux, de parlementaires, de conseillers communautaires et de conseillers territoriaux qui votent pour les élire. Et donc la campagne électorale pour solliciter leurs suffrages se mène de manière feutrée, dans la plus grande discrétion, loin des oreilles de la grande majorité de la population. Cette course pour accéder à la mangeoire sénatoriale a été à l’origine de candidatures dissidentes, de trahisons, d’accords secrets et bien sûr de rancœurs et de règlements de compte.
En fin de compte, c’est Catherine Conconne qui a été élue dans un fauteuil dès le premier tour. Elle est ancienne du PPM, (parti progressiste martiniquais, parti de feu Aimé Césaire), ancien bras droit de Letchimy (dauphin de Césaire) et candidate sortante. Le second siège revient à Frédéric Buval, le maire de Trinité, un ex du parti socialiste, qui a bénéficié du désistement du candidat officiel du PPM. Ce dernier a manifesté son amertume pour ne pas avoir été soutenu par ses propres camarades.
Buval remplacera Antiste. Il aurait décidé de rejoindre le groupe macroniste RDPI (rassem-blement des démocrates progressistes et indépendants). Mission accomplie pour Azerot, macroniste rampant et maire de Ste Marie à la manœuvre en sous main. En fait, ces gens là sont bien du même monde politicien plus soucieux de leur carrière personnelle. Rien à voir avec les intérêts des travailleurs.