Avec la fin d’Air Antilles et Air Guyane il y aura de nombreux licenciements. En Guyane, les vols intérieurs ont quasi disparu. Une compagnie Chalair assurera quelques liaisons en attendant.
Ceux qui ont perdu leur emploi – ils sont 176, dont la totalité des 78 salariés de la Guyane, 31 sur 53 en Martinique et 67 sur 93 en Guadeloupe – ne sont pas informés. Ils restent solidaires et savent qu’ils doivent s’organiser afin d’obtenir des compensations et être prioritaires en cas de nouvelles embauches.
Ceux qui sont repris n’ont guère plus d’informations, ils savent que l’activité ne commencera pas avant trois mois. Ainsi l’entreprise Edeis, alliée à la collectivité de Saint-Martin, a remporté la mise, supprimant au passage beaucoup d’emplois. Le 9 octobre, elle a convoqué une assemblée du personnel pour faire part de ses « meilleures intentions ». Pour l’heure, elle ne pourra pas reprendre les vols avant décembre faute d’autorisations légales.
La liquidation de Caire a été faite par le patron Koury pour ne pas céder à une grève des pilotes puis des salariés. Ils demandaient des augmentations de salaire. Lui, Koury s’en tire bien.
Ce sont les travailleurs qui trinquent. Ainsi va le sort des travailleurs en système capitaliste.