Macron, sa première ministre Mme Borne et ses ministres en charge des Outre-mer ont à nouveau reçu les élus d’outre-mer autour d’un repas. C’était le vendredi 19 octobre dernier.
Il faut croire que ces repas arrosés étaient bons puisque tout le monde est content.
Les élus se sont dits plutôt satisfaits des échanges qu’ils ont eus avec les ministres sur le suivi des mesures annoncées lors du précédent CIOM (comité interministériel des Outre-mer) avec pour première urgence la lutte contre la vie chère, ou la question de l’eau.
Évidemment : aucune annonce concernant une augmentation conséquente et immédiate des salaires et des revenus en fonction de la cherté des prix qui s’envolent de plus belle !
Le second sujet abordé lors de ce repas est celui du changement institutionnel relancé par les élus depuis l’Appel de Fort-de-France en mai 2022, Selon les élus, ce type de changement, à la carte, selon le territoire, leur permettrait, d’obtenir plus de « pouvoirs normatifs » pour un meilleur développement du pays. Macron se dit ouvert pour que des modifications de la constitution française soient envisagées avec les territoires d’outre-mer qui le souhaitent. Mais cela se ferait seulement après la réforme constitutionnelle pour la Nouvelle Calédonie prévue en 2024. En attendant le gouvernement dépêchera, par territoire, des experts pour aider les élus à bâtir un projet correspondant à un consensus des élus et de la population au sein d’un même territoire. Là encore, les élus se disent plutôt satisfaits de la « méthode Macron ».
Une chose est sûre c’est que ce sont des discussions au sommet, qui se font par-dessus la tête des travailleurs et de la population. C’est pour le moment une affaire de notables.
Est-ce que les travailleurs auront quelque chose à gagner dans un quelconque nouveau statut ? Tout dépendra de leur capacité à s’organiser pour imposer leurs intérêts propres face à un grand patronat de plus en plus rapace et des élus qui ont plus l’air de « jouer le jeu » !