Le 31 août, un travailleur a été grièvement blessé suite à une chute de cinq mètres sur le chantier du commissariat de Basse-Terre. Le 25 octobre, un accident sur la carrière de Deshaies a entraîné la mort d’un ouvrier, deux autres ont été blessés.
Les accidents du travail sont nombreux ici comme en France : 640 000 en 2021, avec près de 700 décès, dont 37 de jeunes de moins de 25 ans.
Les secteurs les plus touchés sont l’agriculture, la construction et l’industrie, et bien évidemment, les ouvriers sont bien plus souvent victimes que les cadres. Les pressions patronales pour le rendement ainsi que les économies sur la sécurité sont généralement à l’origine de ces accidents.
Les patrons exercent aussi des pressions sur les travailleurs pour ne pas déclarer un accident ou ne pas prendre un arrêt de travail. De plus, surtout dans l’agriculture et la construction, les travailleurs non déclarés n’ont aucune protection. Une enquête a révélé que la moitié des accidents sont passés sous silence. Le projet de loi pour le financement de la Sécurité sociale pour 2024 envisage la diminution de la compensation due par l’employeur qui, par une faute inexcusable, a provoqué la mort ou un handicap du salarié. Cela ressemble bien à un encouragement de l’État à des pratiques criminelles ! Un système où les travailleurs doivent risquer leur vie pour la gagner ne devrait pas exister.