Il y a quelques jours, les locataires de la résidence Bois-Joli aux Abymes ont de nouveau exprimé leur colère. Autour de chez eux, les ordures s’amoncellent : épaves de voitures, déchets ménagers…
Des eaux usées et des excréments se déversent sur la chaussée. Forcément, tout cela attire les nuisibles qui rentrent dans les appartements. Cela dure depuis des années.
La SIG (Société immobilière de Guadeloupe) est le bailleur social. Elle ne fait pas les travaux de rénovation nécessaires, des appartements sont vétustes…
En novembre 2019, les locataires s’étaient déjà mobilisés contre ces problèmes et pour dénoncer l’expulsion brutale d’une locataire et de son enfant de huit ans pour cause d’impayés de loyers. Ils dénonçaient la SIG qui n’accompagne pas correctement les personnes qui ont des difficultés à payer leur loyer.
La mairie et la communauté d’agglomération ont aussi une responsabilité. L’éclairage public est défaillant et la chaussée est en mauvais état. Par ailleurs, les équipements de collecte des déchets sont sous dimensionnés par rapport au nombre de personnes qui habitent la cité et le ramassage des ordures n’est pas assez régulier.
Le cas de la cité Bois-Joli, l’un des quartiers les plus pauvres de la commune, est comme celui de nombreuses cités populaires. Elles se dégradent plus vite parce que laissées à l’abandon par des responsables dont le sort des plus pauvres n’est pas la préoccupation.