L’année commence avec de nombreux voyants au rouge pour les travailleurs. Le pouvoir d’achat des classes laborieuses est en chute libre. Les capitalistes accentuent toujours plus l’exploitation des travailleurs et nous démontrent que ce système n’est pas viable. La crise et les guerres qu’elle entraine nous conduisent vers la barbarie.
Fin 2023 les prix à la consommation ont beaucoup augmenté sur une année. Au mois de novembre en Guadeloupe l’inflation sur l’alimentation était de 8,7 % et de 10,5 % concernant l’énergie. En Martinique elle était de 7,1 % et 10,9 % au mois de décembre. Ce n’est pas la hausse ridicule du smic de 15,61 € net (soit 1,13 %) qui soulagera les travailleurs lors du passage en caisse, ou au moment de payer les factures.
La bourgeoisie et l’État à son service nous annoncent toujours plus de mesures restrictives pour continuer à exploiter plus durement la classe ouvrière. C’est le cas avec la Loi immigration adoptée par le parlement qui s’en prend particulièrement à la partie de la classe ouvrière venue de l’émigration. Nous diviser entre exploités, voilà l’objectif de cette loi.
Les réformes de Pôle emploi (aujourd’hui France-Travail) et du RSA s’en prennent à la classe ouvrière privée d’emploi, qui sera surveillée, sanctionnée, et contrainte d’accepter une activité imposée pour ne pas perdre son seul revenu de subsistance. Aucune contrainte ne s’applique de la sorte au grand patronat pour interdire les licenciements et obliger à embaucher. Les cadences au travail s’intensifient et les conditions se dégradent. En septembre 2023, ce sont 98 salariés de la compagnie Air Antilles qui ont été licenciés en Guadeloupe et en Martinique.
Tout cela est la conséquence d’une crise profonde du système capitaliste doublé d’un colonialisme qui montre ses muscles. La bourgeoisie ne maitrise pas les contradictions de son propre système. La concurrence libre conduit à la faillite les capitalistes les plus faibles, et concentre la richesse aux mains des plus gros capitalistes. En 2023 les entreprises du CAC 40 ont reversé près de 100 milliards d’euros aux actionnaires, dont 67,1 milliards sous forme de dividendes. Des sommes historiques. Ce n’est pas la crise pour tout le monde. Ces riches se gavent sur l’inflation, les cadences infernales imposées aux travailleurs, sur les licenciements et sur la guerre.
La guerre économique à laquelle ils se livrent entre eux conduit à la guerre militaire entre les différentes puissances. Les dirigeants seront prêts à lancer les travailleurs dans une nouvelle boucherie, si cela leur permet de continuer à remplir les coffres d’argent. Les différents foyers de guerre comme en Ukraine pourraient à tout moment entrainer les puissances impérialistes dans un conflit généralisé.
L’espoir et l’avenir sont du côté des travailleurs, s’ils parviennent à se rassembler pour lutter contre les capitalistes et leur système. Il faut que les idées de luttes pénètrent à nouveau la classe ouvrière. C’est par des combats collectifs et conscients, par des grèves, que les travailleurs pourront imposer aux capitalistes des augmentations de salaire, l’échelle mobile des salaires, des embauches massives, la répartition du travail entre tous.
Les victoires des travailleurs ne pourront que renforcer la confiance en leur propre force. Elles ne pourront que renforcer la conscience de classe chez les opprimés. Cette consciente est la meilleure arme que puissent avoir les travailleurs dans la guerre que leur mène la bourgeoisie capitaliste. C’est armés de cette conscience que les travailleurs pourront aller jusqu’à renverser le capitalisme pour construire un monde débarrassé des exploiteurs capitalistes, une société communiste.