En Martinique, en Guadeloupe et dans de nombreux pays, le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes a été célébré par les associations féministes, les syndicats et partis ouvriers. Manifestations, rassemblements festifs, expositions ou rappels historiques, ont mis en lumière les luttes des femmes pour arracher leurs droits dans cette société d’exploitation capitaliste.
C’était aussi l’occasion de dénoncer les reculs actuels des droits des femmes augmentés suite aux guerres, à l’augmentation de la pauvreté, et à l’accélération de la crise du capitalisme. L’occasion aussi de combattre les féminicides et les violences, sournoises, qui touchent, humilient, violentent de nombreuses femmes dans leur quotidien. Elles sont aujourd’hui dénoncées sur les réseaux sociaux dans les élans de « Me too » ou, « Balance ton porc » aux Antilles !
La journée du 8 mars trouve son origine dans les luttes ouvrières et socialistes du début de 20ème siècle Les femmes manifestent pour avoir le droit de vote, pour de meilleures conditions de travail et pour l’égalité des droits avec les hommes. En 1910, la militante socialiste Clara Zetkin propose pour la première fois la création d’une « Journée internationale des femmes » lors de la 2ème Conférence internationale des femmes socialistes, qui se tient à Copenhague (Danemark) . Le 8 mars 1917, c’est aussi la date anniversaire des manifestations des ouvrières de Saint Pétersbourg, en Russie, à l’origine de la révolution russe. Le mouvement ouvrier révolutionnaire a été pionnier dans la lutte pour l’émancipation des travailleurs et des femmes.
Un siècle plus tard, on constate que les forces politiques qui défendent l’ordre existant sont à l’offensive. Ces courants réactionnaires sont même prêts à l’attaque pour tenir à bout de bras le système capitaliste en crise permanente, un système qui parasite toute l’économie. Et cela se traduit par le recul de toute la société. Quand les combats cessent, quand les opprimés subissent, les droits pourtant acquis de haute lutte reculent. Et la situation des femmes de par le monde est désastreuse.
Malgré leurs luttes acharnées, pour survivre parfois, les conditions de femmes régressent. C’est le cas des filles et des femmes des pays en guerre, au Yémen, au Soudan, au Congo, en Ukraine, à Gaza. Elles sont parfois prisonnières d’intégristes religieux comme en Arabie Saoudite ou en Afghanistan ou des gangs criminels et violeurs comme en Haïti.
Les soi-disant plans de lutte contre les discriminations ou les violences faites aux femmes, élaborés par les institutions internationales telles l’ONU, n’ont pas pour objectif d’y mettre fin. Pas plus que ceux des gouvernements. En soutenant les dirigeants d’un système capitaliste au service des grands groupes, ils ne font au mieux qu’accompagner ces inégalités et ces souffrances.
Cette évolution réactionnaire se manifeste aussi dans les pays riches. L’an dernier, la Cour Suprême des États Unis a annulé l’arrêt garantissant depuis près d’un siècle le droit des Américaines à l’avortement. En France, les attaques contre les services publics de santé font reculer le droit à l’avortement… À cela s’ajoute un recul des consciences et une montée des idées réactionnaires : racisme, homophobie, poussée des idées obscurantistes et religieuses.
Contre le recul des idées de progrès, contre tous les courants politiques réactionnaires, il est vital que renaissent le mouvement ouvrier, ses combats, ses valeurs. Car ce sont les interventions massives de la classe ouvrière, ses luttes, qui ont fait progresser la société et qui ont permis aux opprimés et en particulier aux femmes, d’arracher des droits vitaux pour eux. Il est urgent aussi que renaisse un parti représentant les intérêts politiques du prolétariat. Un parti qui se donne pour objectif de renverser ce système capitaliste pourrissant qui génère la barbarie.