CO N°1325 (6 avril 2024) – France – Encore des économies sur le dos des travailleurs, actifs ou privés d’emploi

Six cents millions d’économies c’est la somme dont sera amputée France travail, annoncée par le gouvernement Macron.

France travail est l’institution chargée de gérer le chômage, créée fin 2023. En 2024, le budget reste le même que celui prévu en fin 2023. Mais il sera réduit de 100 millions en 2025, 200 millions en 2026 et 300 millions en 2027. À peine créée, France travail subit les contrecoups du déficit du budget de l’État. Cela se traduira sans doute par des baisses d’effectifs, des difficultés supplémentaires pour les agents de France travail en termes de conditions de travail et des coupes dans les mesures d’intervention, comme par exemple la formation des demandeurs d’emploi. En réalité, depuis des dizaines d’années l’État n’a jamais cessé de réduire sa part dans le financement du service public de l’emploi. Alors que l’État finançait totalement l’ANPE dans les années 90, aujourd’hui il n’intervient plus qu’à 20 % pour France travail. Le budget de France travail est alimenté essentiellement par les cotisations prélevées sur les salaires des travailleurs alors qu’ils ne sont aucunement responsables du chômage !