Commencée le 26 février 2024, la grève des salariés de la Compagnie Martiniquaise de Navigation (CMN) et de la Compagnie de Navigation Caribéenne (CNC) se poursuit pour obtenir le respect des conventions applicables, des rappels de salaires et accessoires, mais également des mesures réelles pour garantir de bonnes conditions de travail et un service de qualité aux usagers dans le cadre de la délégation de service public (DSP).
Depuis 2015, les salariés des deux entreprises dont Charles Conconne est le gérant, n’ont pas cessé de dénoncer les mesures de la direction. Ils se sont vu retirer leur prime d’ancienneté, ainsi que des primes liées à la convention collective des Navigants, entre autres.
Bien avant le démarrage de la grève, le gérant clamait sur tous les tons dans la presse qu’il ne devait rien aux salariés en grève. Or, on a appris le 14 mars 2024 que ce même gérant avait transmis le 8 février 2024 à Martinique Transport, structure satellite de la Collectivité Territoriale de Martinique en charge de la gestion du transport sur le territoire, une demande de garantie financière. Il a évalué le dû à l’ensemble des salariés des deux entreprises à plus de 760 000 euros pour la période allant de mars 2021 à décembre 2023.
Les travailleurs exigent que tout leur dû leur soit versé, y compris pour les périodes antérieures à 2021, ainsi que le paiement des jours de grève.
Ce gérant, dont le contrat se termine le 30 juin 2024, fait tout pour gagner du temps, en faisant semblant de négocier. Mais les grévistes n’entendent plus se faire mener en bateau. Ils estiment à juste titre avoir donné le maximum et demeurent déterminés à ferrer ce drôle de requin.