Les plus grandes entreprises françaises ont réalisé des profits records en 2023. Depuis des années, leurs bénéfices annuels augmentent systématiquement, si on excepte l’année 2020 marquée par le Covid. Les quarante plus importantes ont réalisé 153,6 milliards de bénéfice net en 2023, soit 11,6 milliards de plus qu’en 2022. Total Énergies détient le record, avec 20 milliards de profit, suivie de près par Stellantis, 19 milliards, et ainsi de suite. Le profit provient de ce que Marx dénommait la plus value, soit la valeur ajoutée par le travail des ouvriers au capital investi dans la production. À cela s’ajoute une partie importante d’argent public distribuée par l’État sous forme de subventions, et aides de toutes sortes. Les actionnaires de ces sociétés ont engrangé 67,8 milliards de dividendes, sans autre effort à fournir que de vérifier sur leurs écrans la croissance de leur fortune.
En 2023 le déficit budgétaire de la France s’élève à 154 milliards d’euros, dont une bonne part se retrouve dans les bénéfices des dites sociétés. Sous prétexte de réduire ce déficit, le gouvernement poursuit ses attaques tous azimuts contre les travailleurs, les chômeurs, les retraités. À eux de combler le déficit de l’État, alors qu’ils sont à la source des profits réalisés par ces entreprises capitalistes.
Est-ce que ce système ne marche pas sur la tête ?