Les petits planteurs de canne réunis en collectif poursuivent leurs actions contre le dictat de l’usine Gardel. Ces dernières semaines ils ont organisé des opérations escargot notamment à Morne-à-l’Eau et Baie-Mahault. Ils ont aussi érigé un barrage dans la commune de Sainte-Rose. Des meetings de soutien et d’information ont été organisés avec la participation d’organisations politiques et syndicales du mouvement ouvrier, dont Combat ouvrier. Ces meetings ont réuni à chaque fois plus de 200 personnes.
Depuis le début de la récolte, les petits planteurs du collectif refusent de couper leurs cannes et de les livrer à l’usine de Gardel (seule usine sucrière en Guadeloupe continentale). Ils exigent de l’usine une plus juste rémunération de leur travail : 120 euros par tonne de canne et sans autres conditions. Ces planteurs se sont endettés lors de la récolte de l’année dernière à cause du prix trop bas payé par Gardel. Après plusieurs négociations avec le concours de la préfecture, la Région, le Département, les dirigeants de Gardel refusent toujours d’apporter une réponse favorable aux petits planteurs.
Le boycott à la vente met une certaine pression sur l’usinier. Mais la pression la plus forte ne peut venir que des ouvriers de l’usine Gardel. Ce sont eux qui ont le pouvoir d’arrêter la machine à sous. L’usine Gardel fait ses profits en escroquant les planteurs mais aussi en exploitant la force de travail de ses ouvriers. La solidarité, et encore plus celle des ouvriers sera un facteur décisif dans ce conflit.