Le samedi 25 mai, une manifestation de soutien au peuple kanak s’est tenue près de l’aéroport Aimé Césaire. Elle regroupait une centaine de personnes, des militants indépendantistes et des Calédoniens vivant en Martinique. Elle a été organisée au rond point de l’aéroport du Lamentin.
Ces manifestants, drapeau kanak en tête, tenaient à affirmer leur volonté de combattre le colonialisme français et leur soutien avec le peuple kanak qui lutte depuis des dizaines d’années contre la présence française dans son pays. Ils ont dénoncé la répression coloniale exercée par les milliers de gendarmes contre les jeunes révoltés.
Pour ces manifestants, c’est le gouvernement français qui a provoqué des nuits d’émeutes en Nouvelle-Calédonie en imposant le dégel du corps électoral. Cette réforme, votée par le parlement français, modifie la composition du corps électoral fixée depuis les accords de Matignon et de Nouméa. Elle permet aux ressortissants arrivés sur le territoire après 1998 de voter aboutissant ainsi à rendre les Kanaks minoritaires dans leur propre pays. C’est aussi la misère, le racisme et le mépris colonial qui a suscité cette révolte. Car depuis 170 ans, la France, continue de piller la Nouvelle-Calédonie, Elle s’est appuyée sur la population blanche pour protéger les intérêts capitalistes français et les fortunes, érigées notamment dans l’exploitation du nickel, en spoliant la population kanake.
Donc, il n’y a rien d’étonnant que la colère explose. Aujourd’hui ce sont des jeunes sans perspectives qui se révoltent. Mais demain, et c’est ce qu’on peut souhaiter, ce seront tous les opprimés et la classe ouvrière kanake, qui finiront par décider de leur sort en renversant l’ordre établi, c’est-à-dire l’ordre économique capitaliste. Hors de cette perspective, nous sommes condamnés à voir se reproduire les inégalités et les violences qui alimentent le rejet, la haine et le racisme entre les travailleurs comme entre les peuples.