CO N°1330 (29 juin 2024) – Il y a 60 ans – Mandela condamné à la prison à vie !

Le procès de Rivonia au Transvaal en Afrique du Sud eut lieu entre octobre 1963 et juin 1964. Il devait juger Nelson Mandela et ses compagnons qui avaient créé une organisation militaire armée, de leur parti l’ANC, contre l’apartheid.

Nelson Mandela naît en 1918 en Afrique du Sud où règne l’apartheid : les Blancs venus d’Europe vivent dans de bonnes conditions dans les villes. La population africaine est exclue, les Noirs peuvent seulement travailler en ville pour des salaires de misère et habiter dans les bantoustans sans confort. Ainsi les ouvriers d’usine vivent loin de leurs familles, de leurs enfants. Les gardiennes noires d’enfants blancs vivent en ville loin de leurs enfants.

En 1944 Mandela crée le parti ANC, Congrès National Africain, pour lutter contre les inégalités sociales et raciales en Afrique du Sud.

En 1962 il est emprisonné. Il est condamné en 1964 à la réclusion à perpétuité pour sédition. Il passera 27 ans et 190 jours en prison. D’abord dans l’horrible île-prison de Robben Island où il travailla à casser des pierres, nuisant gravement à sa santé pendant 18 ans. Puis et jusqu’à sa libération le 11 février 1990 il sera enfermé au pénitencier Victor Verster.

Pendant toutes ces années Mandela a écrit des centaines de courriers, bien sûr à ses proches, mais aussi aux autorités : il luttait pour une cause ! Sa sortie va correspondre aux premières élections multiraciales en Afrique du Sud et le président sorti des urnes, le premier président noir, a été Nelson Mandela. Le prisonnier de matricule 46664 a dirigé l’Afrique du Sud jusqu’en avril 1994. Les dirigeants du régime d’apartheid ont changé de politique. Ce n’était plus tenable face aux luttes des masses noires.

La situation actuelle en Afrique du Sud où règne la corruption des dirigeants noirs et beaucoup de misère dans la population ouvrière doit servir d’indicateur à ceux qui luttent aujourd’hui en Afrique et dans le monde contre les sociétés d’apartheid et d’inégalités. C’est l’exploitation capitaliste qu’il faut renverser, quelle que soit la couleur des exploiteurs !