Le vendredi 18 octobre 2024, le tribunal de commerce de Fort-de-France a décidé d’attribuer l’hôtel Batelière à la SARL Société hôtelière Karukéra de Patrick Vial-Collet. Il a jeté d’un seul coup à la rue les 55 salariés jusque-là employés par la SA Caraïbes Investissements.
Dés le lendemain du jugement ces 55 salariés, se sont retrouvés à la porte, sans travail, et sans revenu.
Ces salariés étaient porteurs d’un projet de reprise de l’hôtel. C’est dire que l’annonce faite par le juge les a laissés tous abasourdis. Surtout que pour certains d’entre eux, travailleurs de l’hôtel depuis les années 70, l’idée était de garder le site et son patrimoine social.
Mais le juge ne l’entendit pas ainsi. Et s’il a écarté d’un revers de main le projet de reprise présenté par les salariés avec leur SCOP, c’est que son équation ne comprenait pas le maintien des 55 emplois.
Les salariés décideront avec leur avocat, si oui ou non ils feront appel de cette décision du tribunal. Cependant, cette option ne répondra pas à la question : comment faire pour vivre, se nourrir, payer les factures ? Pas plus que quoi faire, si le prélèvement du loyer du mois est rejeté. Il y a de quoi être révolté et manifester sa colère face à un tel mépris. D’autant qu’ils ne sont pour rien quant aux fautes de gestion du montant de 11 millions de dettes cumulées par le Groupe Monplaisir, gestionnaire de l’hôtel.
Les licenciés de l’hôtel de Schoelcher ne se disent pas abattus, et jurent de ne pas subir l’injustice sans rien faire.
Le Groupe repreneur du sieur Patrick Vial-Collet, a décidé de ne pas reconduire les emplois. Les 55 licenciés ont donc décidé d’occuper l’établissement Batelière et ce, jusqu’à ce que justice leur soit rendue.