Le 18 octobre 2024, les travailleurs des usines Stellantis en Italie ont lancé une grève d’ampleur. 20 000 travailleurs des usines automobiles étaient en grève. Ils ont organisé une grande manifestation à Rome.
Les ouvriers dénoncent les périodes de chômage technique répétées, les nombreux licenciements sous la forme de plans de départ… Les arrêts de production s’enchainent dans les usines italiennes face à la baisse de commandes dans le marché européen. Les travailleurs sentent bien qu’ils sont sur la sellette. Ils exigent que leur emploi soit garanti.
L’entreprise Stellantis avait réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 189,5 milliards d’euros avec un bénéfice net de 18,6 milliards, 11 % de plus qu’en 2022. Le PDG Carlos Tavares et ses actionnaires se sont extrêmement bien gavés de cette plus-value engendrée par l’exploitation des ouvriers. Désormais, ils menacent de fermeture leurs usines « moins rentables ». Tavares envisage de délocaliser des usines en Europe de l’Est où les salaires sont bien plus bas.
C’est la logique capitaliste : laisser des régions entières au chômage pour aller exploiter plus durement les travailleurs d’un pays plus pauvre.
La lutte collective et organisée des ouvriers est le seul moyen de ne pas leur laisser ce champ libre. Une partie des travailleurs en Italie l’ont bien compris. Vive la grève !