Dans la lutte contre la vie chère en Martinique, l’un des modes d’action proposés par le RPPRAC est le boycott des grandes surfaces et des entreprises ayant des prix trop élevés. Il est parfois repris dans la population.
Il s’agit du refus d’acheter les produits des entreprises concernées. Une opération « pas d’achat, pas de profit » avait été lancée par le RPPRAC depuis le mois de septembre. L’objectif est de toucher les grands patrons au porte-monnaie. Mais si cette opération est une violence contre les gros patrons, elle ne doit pas l’être pour les travailleurs. Ce sont ces derniers qui doivent décider quelle est la forme de lutte la meilleure pour eux.
Les travailleurs des grandes surfaces sont plus à même de toucher les patrons au porte-monnaie. En faisant grève, ils sont capables d’arrêter toute l’entreprise.
S’il n’y a pas de travailleurs, pour gérer le dépôt, pour remplir les rayons, ou pour encaisser, il n’y a pas de vente et donc pas de profits.
Cela pourrait même entraîner l’ensemble des travailleurs dans une grève massive contre la vie chère, à revendiquer la baisse des prix et des augmentations de salaire. L’arme des travailleurs, c’est la grève.