Suite à la motion de censure déposée par les députés du Rassemblement national (RN) et par ceux du Nouveau front populaire, le gouvernement dirigé par le Républicain Michel Barnier du parti LR, de droite, est tombé. Il avait pourtant choisi de soutenir les revendications du RN dans son projet pour 2025.
Les prévisions de ce gouvernement ne seront donc pas toutes appliquées. Par exemple les retraites de base devaient augmenter de 2,2 % à partir de janvier. Il est prévu de ne les augmenter que de 0,8 % le 1er janvier, puis de 0,8 % le 1er juillet : une misère !
Le président Macron a choisi un nouveau premier ministre : François Bayrou, démocrate-chrétien qui parle d’agir « comme un père de famille » envers les moins aisés. Mais pas d’annonce de rétablissement de l’ISF, l’impôt sur la fortune ! Les très riches sont donc encore dispensés de payer cet impôt, ils ont juste droit aux largesses de l’État et bénéficient de nombreux moyens d’échapper au fisc !
À l’heure où nous écrivons, Bayrou tente de recruter des ministres. Il n’a pas tout à fait les mains libres. L’ex-ministre de l’Intérieur Retailleau marche avec lui, s’occupe de la situation liée au cyclone à Mayotte où 1600 gendarmes et policiers ont déjà été envoyés. Il sait que le Président Macron exige son renouvellement comme ministre de l’Intérieur. Il pourra demain envoyer des CRS dans les îles…
Au RN, Mme LePen fait savoir son mécontentement du choix de Macron. Elle préférait Barnier qui tenait compte des revendications du RN entre autres contre l’immigration ! « Le problème ce seraient les immigrés, ils seraient responsables des violences… » Mais ils acceptent de faire les travaux les plus pénibles, et pour de petits salaires ! Cette revendication du RN est aussi celle des Républicains ! Ces derniers, au LR ont déjà un pion dans le gouvernement, Retailleau.
Tout ce petit monde s’agite. Ainsi les socialistes supplient Bayrou de ne pas utiliser le 49.3 ! Une sorte de chantage. Le parti de Mélenchon annonce déjà l’utilisation de la motion de censure.
Cependant la vie chère asphyxie les plus pauvres. De très nombreux travailleurs, aux Antilles comme dans l’Hexagone, sont menacés de licenciement. Il est prévu, faute d’argent dans les caisses de l’État, de supprimer des postes d’enseignants, de priver les enfants de formation sérieuse en supprimant des classes et en mettant des élèves de quatre niveaux différents dans une même classe. Dans la population, seuls les très riches sont tranquilles, ils ont déjà pioché dans les caisses de l’État, sous formes d’aides aux capitalistes dits « entrepreneurs » …
Il est temps que partout, les travailleurs s’organisent pour défendre leurs intérêts, mettre fin à la gabegie de l’État et qu’ils mettent en place une société juste qui ne pourra venir que de la force commune des exploités.